Le gavage n'est pas douloureux
pour les canards et les oies

 

Depuis plus de 10 ans, plusieurs études indépendantes ont été réalisées afin d’évaluer l’impact du gavage sur le bien-être des canards et des oies. 

Les producteurs de Foie Gras sont attentifs aux idées reçues avancées contre le gavage, alors que le bien-être des animaux est au centre de la charte éthique des professionnels de la filière des palmipèdes à Foie Gras.

 

Le gavage n'est pas douloureux

Le gavage consiste à remplir le jabot du canard, ou de l’oie, d’une quantité croissante et adaptée de maïs mélangé à de l’eau. Le jabot est une poche formée par un renflement de la paroi de l’œsophage dans laquelle les aliments séjournent avant de poursuivre leur cheminement dans l’appareil digestif. Dans la nature, cette « poche anatomique » permet aux oiseaux de stocker rapidement une grosse quantité de nourriture puis d’aller se mettre à l’abri des prédateurs pour digérer ou bien de rapporter la becquée à leurs oisillons.

Pour remplir le jabot, le gaveur utilise un tube, appelé embuc, qu’il introduit d’un geste sûr et précis dans le bec de l’oie ou du canard. L’embuc est lisse pour éviter les blessures et sa taille est adaptée à la longueur de l’œsophage des palmipèdes. L’embucquage ne dure en moyenne que 4 à 6 secondes. Un canard est gavé deux fois par jour ; une oie, trois fois. Le rythme des séances de gavage tient compte du temps nécessaire à la digestion et au repos de l’animal.


Il faut préciser que la phase de gavage est précédée d’une période de préparation durant laquelle l’animal est nourri à volonté, une seule fois par jour. Le canard, ou l’oie, s’adapte instinctivement à cette situation en ingérant une grosse quantité de maïs à chaque prise alimentaire, comme il le ferait dans la nature. Cette étape de pré-gavage développe le jabot, stimule les fonctions digestives et initie le processus d’engraissement du foie. Elle permet ainsi de réduire notablement la durée du gavage. 

 

Le gavage n'est pas une source significative d'inconfort

En effet, l’œsophage des palmipèdes n’est pas cartilagineux, ses parois sont souples et élastiques. L’œsophage d’un canard peut sans difficulté tripler de volume.

Les oies et les canards ne sont pas effrayés par le gavage. Il n’y a pas d’augmentation des comportements associés à l’état de stress. Par ailleurs, le taux sanguin de corticostérone – une hormone liée au stress – n’augmente pas durant la période de gavage.1 Plusieurs études ont ainsi confirmé que le gavage ne perturbe pas plus les palmipèdes que le fait de les attraper ou de les emmener s’abriter, manœuvres courantes dans tous les élevages.2,3

On constate également que les oiseaux n’ont pas peur de leur gaveur. Ils s’habituent rapidement à lui et ne développent pas de réaction de fuite ou d’évitement - contrairement à ce qui se produit face à un étranger. Cette familiarisation avec l’éleveur a des effets apaisants sur les animaux.

 

La souffrance des animaux d’élevage est une aberration économique

Financièrement, les producteurs de Foie Gras ne peuvent se permettre de perdre des animaux qu’ils ont achetés, élevés et soignés, sous peine de mettre en péril leurs exploitations. C’est pourquoi les canards et les oies sont particulièrement surveillés et protégés durant toute la période de gavage.

Le bien-être de leurs animaux est un souci permanent pour les producteurs de Foie Gras.

Si un animal est blessé ou malade, il est retiré du circuit de gavage et soigné, car le processus d’engraissement ne peut alors s’effectuer dans de bonnes conditions.

 

Pour en savoir plus, découvrez le site https://elevage-gavage.fr/ 

 

Références bibliographiques :

1.  Faure JM, Guy G, Guémené D, Noirault J, Destombes N, Garreau-Mills M. Behavioural and physical response to ACTH injections, force-feeding procedure and various potential source of stress in male mule ducks. 1998; July 21-25th Congress of International Society for Applied Ethology. Clermont-Ferrand. France.
2.  Faure J-M, Guémené D, Guy G, et al. Is there avoidance of the force feeding procedure in ducks and geese? Anim Res. 2001; 50: 157–164.
3. Guémené D, Guy G, Noirault J, et al. Force-feeding procedure and physiological indicators of stress in male mule ducks. Br Poult Sci 2001;42:650-657.