Confronté depuis mi-décembre à un retour de l’Influenza aviaire sur le territoire, le CIFOG appelle tous les professionnels de la filière à la plus grande mobilisation pour gagner la bataille contre ce virus.
Alors que les mesures de biosécurité et de lutte prises avec les pouvoirs publics et les autorités sanitaires, dans le cadre de la « Feuille de Route » (mise à l’abri des canards, baisse des densités dans les zones à risques de diffusion (ZRD), détection précoce des signes cliniques, analyse libératoire avant transport, dépeuplement des foyers très rapide par les autorités, décision d’un dépeuplement préventif des canards dans un rayon de 3 km autour des foyers) ont permis de stabiliser les foyers notamment autour de Manciet (32), Hastingues (40) et Came (64), une zone reste toujours évolutive autour de Mant (40) et Malaussanne (64).
Les experts sont unanimes et constatent une présence exceptionnelle du virus dans l’environnement cette année dans toute l’Europe où la majorité des pays sont impactés par ce virus.
Sachant que des mesures règlementaires imposent déjà l’arrêt de mise en place de canetons dans les exploitations situées dans une zone réglementaire supplémentaire (10 km au-delà de la zone de surveillance (ZRS)), le CIFOG appelle tous les professionnels au renforcement de la mobilisation à travers plusieurs mesures :
- Application la plus rigoureuse de toutes les mesures de biosécurité dans les élevages, les transports, les intervenants en élevage et dans les abattoirs,
- Renforcement des moyens humains sur le terrain pour accélérer les actions de dépeuplement lorsque les cas sont confirmés afin de stopper la diffusion du virus,
- Mise en place dans les plus brefs délais d’études épidémiologiques par les services sanitaires pour comprendre les causes de cette diffusion du virus dans cette zone évolutive malgré toutes les mesures de prévention et de lutte actuellement appliquées avec la plus grande rigueur par les producteurs.
Par ailleurs, le CIFOG demande la mise en place dans les plus brefs délais de la cellule de coordination prévue pour la gouvernance de crise sous l’autorité du préfet de région avec une réunion quotidienne réunissant tous les intervenants pour faciliter et accélérer la coordination des actions : DGAL, DRAAF, DDs, Interprofessions, OVS, chambres d’agriculture…
Enfin et à court terme, il est indispensable de faire avancer le dossier de la vaccination des animaux contre l’Influenza aviaire, tout en préservant la possibilité de poursuivre les exportations. Ce dossier doit être traité au niveau européen, car tous les pays sont touchés, et à ce titre, doit impérativement faire partie de la feuille de route de la Présidence française de l’Union européenne.
Alors que les règles de biosécurité sont respectées, il est indispensable de pouvoir protéger nos animaux par une vaccination, sans quoi les filières avicoles resteront menacées par ce virus.
Face à la gravité de la situation, l’ensemble de ces mesures doit être mis en place dans les plus brefs délais afin d’endiguer la diffusion du virus qui place les éleveurs dans une situation de grande détresse alors qu’ils ont collectivement appliqué toutes les mesures de biosécurité exigées et qu’ils ont consenti de très gros investissements.
Le CIFOG demande d’ailleurs à l’administration de verser les aides 2021/2022 en priorité aux exploitations à nouveau touchées par l’Influenza Aviaire et n’ayant pas encore reçues le solde des aides de l’épizootie 2020/2021.
Il en va de la survie d’une filière qui représente 100 000 emplois en France et dont l’activité joue un rôle déterminant dans l’économie des territoires et la vitalité des campagnes.