Influenza aviaire : Les professionnels du Foie Gras, traumatisés par la propagation de l’épizootie malgré tous les efforts consentis, vont appliquer la nouvelle stratégie de lutte contre le virus

Les professionnels de la filière palmipèdes gras déplorent la propagation de l’épizootie d’influenza aviaire malgré toutes les précautions mises en œuvre. Bien qu’à cette heure, le territoire concerné soit plus restreint que l’an dernier, ce sont plus de 220 foyers qui ont été détectés sur cette zone, entraînant l’abattage à date d’1,5 million d’animaux (palmipèdes et volailles).

C’est un nouveau TRAUMATISME pour la filière avicole des départements concernés avec de très lourdes et douloureuses conséquences pour les producteurs comme pour les entreprises.

À cette heure, selon les experts, il s’agit d’un virus très contagieux pour les oiseaux, avec plusieurs introductions identifiées. Les professionnels attendent beaucoup des enquêtes épidémiologiques en cours afin de déterminer plus précisément les causes de cette diffusion, malgré tous les efforts accomplis en matière de prévention des risques (mesures de biosécurité renforcées, mise à l’abri des animaux, baisse des densités …). C’est un sentiment d’incompréhension et d’injustice qui prédomine aujourd’hui.

À ce stade, comme indiqué par le ministre de l’Agriculture, il est indispensable que la stratégie évolue pour arrêter le feu et éviter la contagion à d’autres zones. 

C’est pourquoi :

- Une zone regroupant 226 communes (161 dans les Landes, 39 dans le Gers et 26 dans les Pyrénées-Atlantiques) va être dépeuplée,

- Deux transporteurs, deux abattoirs de volailles et trois  abattoirs de palmipèdes sont réquisitionnés en plus d’une plateforme de dépeuplement, qui est opérationnelle depuis le 7 janvier,

Ces nouvelles mesures, annoncées par les autorités sanitaires après consultation des professionnels, concernent environ 1,5 million d’animaux supplémentaires qu’il faudra dépeupler dans les prochains jours.

Le CIFOG a pris note de l’accompagnement financier annoncé par l’Etat des exploitations dépeuplées par mesures sanitaires, mais précise qu’il devra tenir compte dans son calcul de l’augmentation des coûts de production dans les élevages. L’Interprofession demande également la confirmation de la reconduction du plan d’accompagnement des pertes économiques AMONT/AVAL, car de nombreuses exploitations sont d’ores et déjà contraintes de ne pas remettre en place d’animaux dans les élevages compte-tenu du contexte.