ALERTE URGENTE SUR LES NEGOCIATIONS COMMERCIALES 2022 !

CONFRONTÉS À L’EXPLOSION DE TOUS LES COÛTS DE PRODUCTION ET À L’INFLUENZA AVIAIRE, LES PROFESSIONNELS DU FOIE GRAS DEMANDENT À LEURS CLIENTS DE PRENDRE EN COMPTE LEURS INDISPENSABLES REVALORISATIONS DES PRIX


Alors que la filière Foie Gras affronte une des pires crises de son histoire, subissant de plein fouet une violente épizootie d’Influenza Aviaire et une explosion historique de l’ensemble de ses coûts de production, elle est en plus aujourd’hui confrontée à certains refus de ses clients distributeurs de prendre en compte l’intégralité de cette implacable réalité dans les prix d’achat de leurs produits.

Ce déni face à une conjoncture inédite met en très grand danger une filière et ses entreprises déjà économiquement très fragilisées, qui font travailler 5 000 éleveurs en France et font vivre près de 100 000 personnes dans les territoires de production.

Pour Eric Dumas, Président du CIFOG, « Le constat est particulièrement alarmant ! Dans trop de cas, les négociations commerciales actuellement en cours avec les distributeurs ressemblent à un dialogue de sourds. Le dispositif souhaité dans le cadre de la loi Egalim2 ne fonctionne pas ! L’esprit de la loi n’est pas respecté par les distributeurs : les coûts de production de la partie agricole qui devaient être sanctuarisés ne le sont même pas dans leur intégralité. De plus les surcoûts des entreprises de transformations ne sont pas non plus pris en compte dans le cadre de ces négociations ».

En effet, ces hausses ne peuvent pas se résumer à la seule inflation des matières premières pour l’alimentation des palmipèdes. C’est pourquoi, restant fidèle aux exigences de la loi, le CIFOG a mis en place un indicateur de référence agrégeant l’ensemble des coûts de production :

  • la hausse des prix de l’aliment (+22% en 1an)
  • la hausse du prix du caneton (+6% en 1 an)
  • la hausse des charges structurelles comme l’adaptation des bâtiments et du matériel de production face aux risques d’Influenza Aviaire (+17,2% en 1 an)
  • la hausse des coûts du transport (+4,4% en moyenne sur 1 an).

En complément de ces hausses de coûts objectivées par l’indicateur de référence du CIFOG, les professionnels de la filière rappellent que ces coûts de production vont encore augmenter de façon significative en 2022/2023 pour s’adapter aux nouvelles règles de biosécurité afin de lutter contre les risques récurrents d’Influenza Aviaire.

De plus, à l’ensemble de ces hausses pour la partie agricole, s’ajoute également l’explosion des coûts de production pour le maillon transformation à l’aval de la filière : énergie, emballages, transport, main d’oeuvre, etc…

Enfin, le violent épisode d’Influenza aviaire a mis à l’arrêt un territoire représentant près de 50% de la production française de canards gras, entrainant de nombreux surcoûts et pertes financières à tous les niveaux de la filière, depuis les accouveurs jusqu’aux transformateurs en passant par les éleveurs et tous leurs sous-traitants spécialisés. Outre la fragilisation économique immédiate de très nombreux professionnels et entreprises, cette situation pourrait également avoir de lourdes conséquences en termes de disponibilité de Foie Gras, Magret et Confit dans les prochains mois et entrainerait inévitablement de cruels arbitrages pour la fourniture des produits de la saison à venir.

Dans ce contexte inédit, les professionnels du Foie Gras demandent donc de toute urgence à leurs clients de faire preuve de responsabilité et de solidarité en prenant en compte leur demande de revalorisation des prix. Il en va de la survie des éleveurs, des entreprises et de celle de toute la filière